Emmanuel Vertillaire rappelle à Fritz Jean qu’il n’est pas président de la République
Je salue l’arrivée de mon collègue Conseiller-Président, Fritz Alphonse Jean, aux fonctions de Président – ou Coordonnateur – du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Face aux interrogations qui animent l’espace public et suscitent de vifs débats, il est de mon devoir d’apporter un éclairage institutionnel afin de dissiper toute confusion.

Il convient de rappeler que le Président du CPT n’est pas le Président de la République mais du Conseil Présidentiel.La fonction de Président est gérée de façon collégiale conformément aux dispositions de l’article 4 du Décret portant création du CPT, lequel dispose que : « Le Conseil Présidentiel de Transition exerce des pouvoirs présidentiels spécifiques de la Présidence pendant la période de Transition. »
Le Président du CPT exerce des fonctions de coordination et de représentation mais ne dispose d’aucune autorité sur ses pairs et agit en vertu du principe fondamental de collégialité qui régit le Conseil.
À ce titre, il est habilité à apposer sa signature au nom du CPT uniquement avec l’accord des autres membres. Tout document signé sans l’aval des autres membres du Conseil sera frappé de nullité absolue.
La tenue du Conseil des Ministres doit accuser la présence d’au moins cinq (5) membres votants, et aucune décision ne peut être entérinée sans avoir recueilli l’aval d’au moins cinq (5) membres votants.
Le respect de ces principes n’est pas une option, mais une exigence démocratique et institutionnelle.
C’est en demeurant fidèles à l’esprit et à la lettre du décret fondateur du CPT et celui déterminant l’organisation et le mode de fonctionnement dudit Conseil que nous garantirons la stabilité de la Transition et la légitimité des décisions prises en son sein.
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